Le passé dans la culture

Le passé, certes est nécessaire, pour comprendre qui nous sommes. Cependant beaucoup trop de personnes se « réfugient » dans le passé, sans critiquer celui-ci.

Avez-vous entendu comme moi : « de mon temps…. ». Hé oui ! Tout était mieux avant ! « C’était le bon temps ! ». Des personnes fort instruites expriment leur dégoût de la peinture moderne, de la poésie moderne, des romans actuels…

Bien entendu, le rock, jazz et autres « soul » ne valent pas la musique dite classique !

Ainsi le passé, ainsi que la « culture passée » sont le refuge de tous ceux qui refusent d’avancer.

Selon eux, il faudrait revenir en arrière. Hélas, la scolarité étudie surtout les « grands Artistes passés ». Pourrait-on penser que nos enseignants n’osent pas, pour la plupart, enseigner la peinture, la poésie ou la musique actuelle. Il est vrai qu’ils ont reçu un enseignement passéiste et qu’ils ne sont pas forcément aptes à ces « formes modernes ». Leurs goût étant restés dans « le placard de l’histoire ».

Notre passé pèse lourd, très lourd, non seulement dans les Arts, mais dans toute la vie humaine. Souvenirs, souvenirs… de nos ancêtres les gaulois ! Le temps « des tartuffes » qui ne savent que peu de choses, tout en parlant « souverains » sur tous les sujets, n’est-il pas d’avant hier, hier, aujourd’hui ? Et demain ?

Le forgeron

La culture sans le passé existerait-elle vraiment ? Non, bien sûr ! Cependant, il faut se garder de plonger dans ce qui fut, sans conserver un esprit critique. La culture est en perpétuel mouvement et son socle ne cesse de s’étoffer afin que son évolution puisse entretenir l’élan nécessaire pour nourrir le for intérieur de chacun.

Ce dire « c’était mieux avant », c’est justement nier cette évolution culturelle et refuser d’avancer. Le retour en arrière reste une régression du présent pourtant prémices du futur, c’est comme refuser de prendre des allumettes pour allumer un feu et les remplacer par du silex.

Dans tous les domaines le savoir reste une affaire de tous et son apprentissage doit suivre la marche en avant insufflée en permanence par la créativité. Si savoir c’est comprendre, comprendre c’est savoir non pas pour asseoir une hégémonie mais pour diffuser la connaissance que chacun s’approprie à sa guise.

Il ne faut pas se laisser corseter par le passé mais seulement l’analyser sans aucun comparatif pouvant le mettre en fausse concurrence avec ce qui nous entoure au quotidien. La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui et encore moins celle de demain.

Accorder au passé sa juste place sans l’amplifier libère des contraintes et permet un constant envol vers l’avenir.

Arnault Villon