Escapade de BONHEUR
- Le forgeron
- 3 oct. 2016
- 2 min de lecture
J’ai lu, ravi, une fugue d’été d’Alain Roger (éditions Sipayat). Un régal !
L’auteur nous emmène dans une presqu’ile de Bretagne où il promène ses seize ans.
Des noms évocateurs : port Haliguen, du grand Rohu et port d’Orage évoquent la beauté sauvage, l’océan en horizon, toujours.
Enfant lui aussi quelque peu sauvage. Il est séparé pour la première fois de ses frères quand il passe ses vacances chez ses grands-parents, il dort à part, dans le grenier de la maison.
Sauvage, parce qu’il est écartelé entre son enfance et ses premiers émois « amoureux » ; en fait, son intérêt pour « la FEMME ».
Alain Roger, trouve dans les peintures de Watteau le champ « naturel » d’exploration du corps féminin.
Comme le peintre célèbre, venu en l’an 1712 dans cette région, il reste à distance de « la belle étrangère » entrevue, dénudée sur un transat dans le jardin d’une belle demeure bourgeoise, lors de l’une de ses pérégrinations sur un sentier longeant une falaise. Ses yeux peignent par petites touches d’aquarelle ou de pastel ce corps étranger.
C’est dans les tableaux de Watteau, qui le suit (ou le précède) comme son ombre qu’il puise une connaissance première de la féminité et de son propre champ féminin.
Il flâne une recherche en compagnie du peintre, à coté des touristes, de sa famille, du brouhaha de la plage.
Ces derniers sont en réalité le fond du tableau, rehaussant par leurs cris, paroles, attitudes, les pensées de l’auteur.
L’écriture est simple, pure, mouillée des embruns du lieu. La vérité de l’enfant explose, parfois naïve, toujours goûteuse. Elle vous prend, vous emmène et vous « flotte » dans la découverte.

Cette « belle étrangère », nous la respirons avec le délice amoureux.
J’ai envie de le relire, ce sera mon hommage …
PS : Pour vous le procurer, voici le mail : sipayat@gmail.com
Le site : www.sipayat.com
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