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J'ai effleuré tes yeux jais
sur un banc anonyme là
tu semblais ailleurs.
Crépuscule incendié un pigeon à bout de souffle
une fin d'après-midi
Ton corps alangui virgule déposée
j'ai frissonné.
Une longue errance où le vent m'a conduit
j'ai stoppé mes pas.
Une escale une respiration ton souffle
une vibration séduction
inaudible
où durant l’espace d'un instant suspendu
j’ai su que j'existais.
Il y a un roc solitaire à l'ancre de la terre
où je chercherai sans répit les averses de ton regard
et quand ta fièvre altèrera l’âme et le cœur
je pourrai alors questionner ton regard
dans l'espoir d'un alizé à mes soleils obscurs.
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