
« Si l’éclair » est une épure.
Chaque mot, chaque métaphore se mue en un chant intime des sens immolés. Embarqué jusqu’aux limites de son for intérieur, le lecteur navigue toutes voiles dehors et se laisse bercer par une houle , dérive vers un horizon à naître, là-bas, tout au bout de l’âme. poèmes envoûtants, mystérieux, où les mots simples dérivent souvent à la douceur de la mort.
« Avance à pas de louange
Sous le chiffon froissé du ciel »
nous invite t-elle, encre inspirée par les flots d’un azur où se noyer heureux, symphonie à savourer, à creuser dans le généreux labour des vers de l’auteure.
simplicité du verbe, douce dérive vers la mort sans fin, mondes brumeux et, au loin, une lumière. Et, soudain une flamme de bougie !
« J’ai rendez-vous sous mes paupières
Je planterai ce visage
Dans mon jardin d’ombre »
Elle raconte sa poésie d’une voix tranquille, force et paix se conjuguent ici, nous guident vers une harmonieuse mélancolie.
On y découvre des mondes extraordinaires. Nos âmes s’y prélassent avec volupté.
« si j’écrase les yeux tourterelle
de sa face
ou sa bouche
clouée d’un papillon
j’assassine tout un monde en moi »
Illustré par les sculptures de Denis Schmitt