EXTRAITS
Étaient-ce la fatigue, tous ces moments enivrants de silence passés sur les crêtes, mes habituelles divagations en compagnie de Dame nature ? Toujours est-il qu'il me sembla avoir entendu distinctement pour la première fois de ma vie et sans les comprendre : Bons Hommes et Mondo. Ces deux mots mystérieux venaient de faire irruption dans mon existence déjà ordonnée. Comme les forces qui orientent ou désorientent la vie, ils allaient présider pour longtemps à ma destinée..
Et le père Michel de prendre congé de moi. Il m'apparut certain que je ne devais jamais quitter le cône de bonne vision si je ne voulais pas mettre mon âme de chrétien en péril pour l'éternité !
J'avais lu d'un seul trait et ma main gauche qui avait suivi chacune des lignes du parchemin se mit soudain à me démanger : je transpirais d'émotion et de peur ! De rage aussi ! La vérité était que je ne pouvais plus endurer le supplice du gant noir sans en ressentir la plus vive répulsion. Il était devenu le symbole de mon impuissance et de ma résignation !