Cochon de lecteur !

Ecrire, ce n'est pas forcement dialoguer. Tout juste une passerelle entre les mots. Plus précisément des passerelles, chacune personnelle.

La liaison entre les lecteurs et l'auteur n'est pas obligatoire, et le plus souvent inexistante. Même lorsque " l'histoire " est identique, celle -ci pénètre, influe, pose des saveurs différentes à chaque lecteur.

La confrontation d'un livre entre des personnes ne "rapprochent" pas ceux-ci. Elle permet d'étendre les sens, les idées et même lorsque ceux-ci évoluent dans des directions autres, jusqu'au contraire, jamais elles ne construisent un lien entre qui que ce soit. Chacun reçoit suivant ce qu'il est.

Cette différence, bien qu'en apparence inquiétante, est une aubaine. Une richesse incommensurable. Elle est un creuset où chacun de nous y abreuve son esprit.

C'est pourquoi un livre qui nous plait n'est jamais lu définitivement. Le relire, et encore, toujours en source nouvelle.

Il est évident qu'un ouvrage vous laissant " froid " ne vous apportera rien (au contraire d'un livre détestable"). Ne pas se forcer. Nous ne sommes pas obligés de lire ces écrits "à la mode" que certains éditeurs nous inflige par des voies commerciales sans autre objectif que d'obtenir des prix ou du fric (les premiers débouchant forcément sur le deuxième).

Gardez votre liberté.

Vous avez le droit (je dirais presque le devoir) à la différence, même avec vos amis.

Le cochon d'élevage mange ce qu'on lui donne, tout et n'importe quoi. Sauvage, il se nourrit de ce qu'il aime!