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Lire un texte, pour le servir.

Au contraire de Stephane Zagdanski (écrivain), j’aime écouter des textes, des poèmes, lus par d’autres.

Il est vrai que lecture ne veut pas dire s’emparer du texte et le nourrir d’emphases, de variations musicales qui dénaturent et appauvrissent l’écrit. Ainsi on voit souvent des lecteurs et lectrices s’exprimer de façon « théâtrale » (à la Sarah Bernhard ), comme si nous étions des auditeurs idiots auxquels il est nécessaire de faire remarquer l’importance de tel mot en haussant le ton. Ils vont même jusqu'à lever le doigt, exécuter un large geste du bras soulignant leur savoir et notre ignorance. Qu’ils mettent leur doigt dans l’Ognon (c’est une rivière)… Nous entendrons mieux. En effet, nos yeux accaparés par cette pantomime abaissent notre sens de l’ouïe.

En réalité, ces mauvais acteurs n’ont pour soucis que paraître et livrent une texte différent de celui écrit . Ainsi Zagdanski prétend : « le texte vu n’est pas aussi vivant que lu solitairement. Représenté, il devient artificiel, la théâtralité l’empâte, l’acteur l’alourdit en croyant l’incarner. » Extrait de la vérité nue, qu’il a conjointement écrit avec Alina Reyes.

J’aime que les mots, tous les mots me parviennent tels « des bombons à sucer » (paroles de Jean-Marc Barrier). Ce n’est pas si facile à exécuter, tant l’orgueil nous pousse « au devant » du texte.

Il est souvent exact que ces théâtraux du verbe écrivent des textes incolores et inodores et qu’ils essayent en vain de les épicer !


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